jeudi 17 décembre 2015

Ulysse Wincoop t.1 Le dernier des sioux / Marion Festraët & Benjamin Bachelier - Gallimard (Bayou), 17€, 2015



Une très belle BD. Bon scénario et beau graphisme.

L’histoire commence le 29 décembre 1890, l’armée américaine extermine les derniers sioux encore libres. Un soldat exécute une jeune indienne juste après avoir donné naissance à un petit garçon.
Ulysse Winncoop il est élevé avec tout l’amour de ses parents blancs. Mais Ulysse a la peau rouge. Cela ne passe pas inaperçu. Les garçons de son âge le maltraitent et l’insultent. Mais sa couleur ne lui vient-elle pas des origines italiennes de sa mère?
Son destin bascule le jour où son oncle, un militaire déserteur et violent, revient dans sa famille.

Une bande dessinée jeune adulte, adulte 

jeudi 10 décembre 2015

Les intéressants / Meg Wolitzer – Ed. Rue Fromentin, 2015.



Les années 1970, Julie, âgée de seize ans, passe une partie de son été dans une colonie de vacances à Spirit-in-the-wood. Elle rencontre cinq autres autres adolescents qui y viennent régulièrement et qui sont tous "quelqu'un". A côté d'eux, Julie est une fille banale issue de la classe moyenne dont le père est est décédé il y a quelque mois. Mais les autres l'acceptent et la voici rebaptisée Jules, les six adolescents se surnomment "les intéressants" persuadés que l'avenir fera d'eux des personnes singulières. Et si on se promet de rester amis toute la vie, à la fin du camp Jules pense que tout le monde l'oubliera. Mais Ash l'appelle très souvent et elle a des nouvelles régulièrement d'Ethan.
Pendant près de quarante ans, à travers le regard de Jules non seulement on suit la vie de chacun mais aussi l'évolution de la société américaine.

Roman au texte difficile, mais on se prend au jeu, surtout pour l’humour qui y transparait.
Je n’ai pas pu le finir.

jeudi 3 décembre 2015

Toutes nos mères / Marguerita Giacobino. – Stock, 2015.





Nous sommes en Italie au début du XXe siècle, dans une bourgade du Canavese, une région du Piémont aux frontières incertaines.
Les vies des femmes qui composent la lignée de l'auteure sont le reflet d'une transformation économique, sociale et culturelle. À commencer par Ninin, sa grand-mère, au palais déformé par le pis de vache qu'elle a tété enfant, mais une des premières à partir travailler en ville. Le récit est à la limite un documentaire, presque personnel, sensible. 

L'environnement de ces femmes prend vie par de menus détails : la texture de la polenta sous la dent, l'odeur de la crème à baratter, la forme d'une robe en sablier qui fait se retourner les hommes. Les mots de l’auteure sont d'une infinie tendresse pour celles qu'on a si peu regardées et écoutées.

4/5 
Emmanuelle Liégey, lectrice